3 questions à la Présidente du comité de pilotage de la Semaine de l’ESS à l’Ecole

vbaraize

 

Véronique BARAIZE, Déléguée Générale de l’OCCE et Présidente du comité de pilotage national de l’ESS à l’Ecole explique ce qu’est la Semaine de l’ESS à l’Ecole.

 

 

  1. « Pourquoi avoir transformé la Semaine de la coopération à l’Ecole en Semaine de l’Economie Sociale et Solidaire à l’Ecole ? ».

La semaine de la Coopération est née en 2003 de l’OCCE et de Coop FR (ex-Groupement National de la Coopération). Cette opération a permis aux élèves et aux enseignants de découvrir ce qu’est la coopération à l’école et dans la vie économique. La Semaine de l’ESS à l’Ecole est prévue dans les accords-cadres de coopération signés par L’ESPER avec les Ministères de l’Education nationale et de l’ESS en 2013* : « Les signataires travailleront à encourager les actions d’éducation à l’ESS, de la maternelle au lycée : programmes de sensibilisation, projets citoyens permettant l’acquisition de compétences civiques, actions visant à l’implication des lycéens dans la vie de leur établissement, initiatives favorisant le goût d’entreprendre et l’engagement dans le monde de l’ESS…  Une « semaine de l’ESS à l’école » sera organisée pour valoriser l’ensemble des initiatives et inciter au déploiement de nouvelles. »  Pour les anciens porteurs de la semaine de la Coopération, les enjeux éducatifs restant les mêmes, ils font le pari d’un nouveau souffle pour l’éducation à et par l’ESS par le biais de cette action.

* ref : http://lesper.fr/un-accord-cadre-de-cooperation-avec-le-ministere-de-leducation-nationale-et-le-ministere-de-less

  1. Quelles sont les motivations du comité de pilotage que vous présidez ?

Des échanges, des discussions, des écrits, on peut évoquer les motivations suivantes :

  • L’envie de faire connaître aux jeunes une économie qui existe déjà et qui correspond de plus en plus à leur aspiration ;
  • Faire découvrir qu’il existe une logique socio-économique différente de la logique néoclassique dominante en science économique ;
  • Appréhender les principes qui irriguent cette alternative économique et leur mode d’exercice dans la vie quotidienne, y compris dans l’espace scolaire ;
  • Faire coopérer dans les territoires tous les acteurs de l’ESS, être les plus professionnel-le-s possible et ainsi pouvoir répondre à l’intimidation permanente contre la naïveté et l’utopisme.
  1. Quels sont les points forts de cette action ?

Comme tous les actions qui nécessitent de mettre les élèves « en mode projet », la SESSE peut être boudée parce qu’elle nécessite de  prendre du temps pour entreprendre ensemble. Du temps que les enseignants ont du mal à trouver avec leurs élèves surtout depuis la mise en place des PEDT à l’école primaire. Pourtant, cette action qui commence en novembre et se termine en mars offre une vraie latitude en termes de programmations séquentielles ; on peut concevoir un projet de deux séances d’enseignement-apprentissages ou d’une dizaine.

Autre point fort de cette action est de pouvoir à la fois, pour les écoles, les établissements scolaires, les Maisons Des Lycéens, s’investir dans une dynamique territoriale et/ou nationale. Sur le plan national, l’utilisation de Twitter donne l’occasion d’une réflexion sur l’utilisation d’un réseau social.  Au niveau local, elle permet des rencontres avec des professionnels, des métiers et leur état d’esprit.

Enfin, cette action donne les clés d’analyse de l’activité humaine avec des entrées simples mais non simplistes.